Un tout petit monde

( Une petite aventure… toute personnelle )

Patati, patotto !

Par Ty • 11 août, 2008 • Catégorie: Chahut en cuisine, Plaisirs en petits plats

Il ne veut rien dire ce titre, vous dites-vous à l’instant présent. “Patati, patata, elle raconte n’importe quoi !”. Oui, je vous l’accorde, j’ai très largement détourné cette locution interjective. Ce n’est, néanmoins, pas une raison pour qualifier mon babil écrit de bavardage ennuyeux. Tsk ! Allez, je vous explique… Voilà, hier, je ne disposais que de peu de temps pour préparer un p’tit dîner sympa. En outre, mon réfrigérateur criait - pour ainsi dire - famine. Je n’avais que peu de choses, des petits riens… hormis les indispensables des placards : les pâtes. Pâtàlô, pâtôbeur ?! Humpf. Puis, d’un coup, l’idée fulgurante. Cyril Lignac… n’avait-il pas donné une idée d’assiettes de pâtes différentes ? Etait-ce sur l’écran, dans les livres, dans les magazines ? Plus la moindre idée. Pour l’écran, c’était trop tard. Mais pour le reste… Imaginez-moi en train de parcourir de façon compulsive, presque foldingue, les magazines. #1, rien ! #2, pas mieux. #7… pas davantage. Rien au final (et du coup, vous connaissez désormais au moins un des magazines que je suis amenée à lire). Les livres ? Rien non plus. Je désespérais littéralement. J’avais pourtant bien un vague souvenir de pâtes réalisées à la façon d’un… risotto. Patati, patotto ! Je me jette à l’eau !

Assiette de coquillettes façon risotto

Pour 2 assiettes…
200 de pâtes sèches (coquillettes ou autres)
40 g de parmesan frais (un morceau, pas râpé, pas en copeaux)
3 tomates séchées au soleil
Un beau morceau de chorizo extra-fort
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
1 cuillère à soupe de vin blanc sec
Un beau morceau de beurre
50 cl de bouillon de légumes ou de poule
1/2 oignon jaune
Sel et poivre du moulin

Préparer un bouillon de légumes ou de poule (1/2 cube ou 1 cube de bouillon, selon les goûts, pour 50 cl d’eau). Emincer l’oignon. Mettre un peu d’huile d’olive dans une large casserole, un peu de beurre et y faire revenir l’oignon pendant 3 mn à feu moyen. Ajouter les pâtes crues et remuer constamment pendant 2 mn, afin que le gras les enrobe. Verser le vin blanc sec, remuer. Ajouter une partie du bouillon (environ 30 cl) afin qu’il recouvre à peine les pâtes. Attendre que l’absorption se fasse lentement (environ 15 mn), en remuant fréquemment. Pendant ce temps, détailler le chorizo en rondelles, puis en bâtonnets. Le faire revenir rapidement à la poêle afin de le libérer de son gras. Détailler les tomates séchées en petits morceaux. Râper une partie du parmesan, former des copeaux avec le reste. Lorsqu’il n’y a plus de bouillon, goûter. Si les pâtes sont moelleuses tout en étant fermes, c’est prêt à servir (sinon, rajouter un peu de bouillon jusqu’à obtention de la consistance souhaitée). Assaisonner. Jeter - à nouveau - un morceau de beurre, le parmesan râpé, mélanger. Ajouter enfin les bâtonnets de chorizo, les petits morceaux de tomates séchées, mélanger. Dresser dans les assiettes et décorer de copeaux de parmesan… et si vous en avez, d’un peu de basilic ciselé et d’une branche de tomates cerises croquantes.

Il va sans dire que c’est une façon qui peut paraître incongrue de servir les pâtes. Il n’en reste pas moins que bien que différent, ce petit plat simple et rapide à réaliser, offre un goût savoureux et, la texture est, comment dire… souple, ample, riche, moelleuse, crémeuse. En résumé, il s’agit là d’un plat à la simplicité délectable. Et, ce qui est loin d’être négligeable, il est déclinable à l’infini. D’ailleurs, je suis déjà chargée “d’inventer” de nouvelles saveurs tout en conservant les mêmes textures…




Addendum

• Par la suite, j’ai tenté de retrouver la recette originelle des pâtes présentées par Cyril Lignac (celle-là même qui m’est revenue en tête pour ce que dessus). Pas réussi. Néanmoins, d’autres personnes bien plus organisées que moi ont réussi à recopier la recette avant qu’elle ne se perde à tout jamais dans les archives télévisuelles.
La popotte de Manue / Risotto de coquillettes au chorizo et parmesan, par Cyril Lignac.

• Au cours de mes pérégrinations, j’ai appris qu’il était inutile de rajouter du bouillon au fur et à mesure dans les pâtes comme cela se pratique lors de la cuisson d’un VRAI risotto (découverte parfaite, en l’occurrence, puisqu’intuitivement, j’avais procédé de la sorte).
Le confit c’est pas gras / Coquillettes façon risotto aux pois et à la menthe.

• Tant que j’y suis, une recette filmée d’un grand chef (Lefooding.com / La Toquéra)…
Penne façon risotto, par Éric Fréchon, Le Bristol, Paris.

• Enfin, il semblerait que tout cela ne soit pas bien nouveau : l’on trouve même encore - en fouillant bien - des recettes anciennes qui montrent que les pâtes pouvaient, antiquement, être cuites par absorption.
Histoires de pâtes / Itriyya maghrébo-andalouses

• C’est tout…

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6 Réponses »

  1. Je découvre avec plaisir ce très beau blog :-) Anne de “Station gourmande” m’avait indiqué qu’avec des pâtes riches en amidon (magasins bio), la cuisson façon risotto, louche par louche, se justifie. Et qu’en plus c’est délicieux.

  2. Décidément, j’adore ce blog! Les recettes correspondent à ce que j’aime et les photos sont superbes!

  3. Encore une fois, tu me mets l’eau à la bouche !

  4. j’adore ton petit plat, avec des merguez pour moi (je ne suis pas fan du chorizo) merci !

  5. J’ai testé avec du jambon de Parme! C’est excellent!

  6. Le confit c’est pas gras : Aaaaaaaaaah ! En voilà une nouvelle. Il faudra donc que je retente avec des pâtes “bio”, et évidemment, la cuisson adéquate comme pour un risotto.

    Nat@cha : J’espère n’en avoir pas fini… et que l’eau vienne à ta bouche de nombreuses futures fois.

    Clémence : Oui, une version avec des merguez peut se révéler délicieusement décadente :-D

    Nath : Bravo ! J’ai été voir ta version de la recette… et évidemment, je ne suis pas déçue, je trouve qu’elle offre une nouvelle perspective gourmande.

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