Un tout petit monde

( Une petite aventure… toute personnelle )

Quand le concombre, dans le sucre, sombre…

Par Ty • 5 août, 2009 • Catégorie: Chahut en cuisine, Tentations sucrées

Je ne sais pas ce qui s’est passé ce samedi matin là. Un samedi matin sensiblement pareil au samedi matin précédent. Sûrement pas trop différent de ce que sera le samedi matin suivant. Ce samedi matin, j’ai attrapé mon panier et, comme souvent, je me suis promenée dans les trois marchés que compte la ville où je vis actuellement. Ces trois marchés sont éloignés les uns des autres, suffisamment pour que cela me permette de faire une agréable balade en marchant, en papillonnant de-ci de-là, en folâtrant… J’apprécie de batifoler d’étal en éventaire, de couleurs en odeurs, de clin d’oeil en sourire. J’aime voir les foules bigarrées aller, venir, regarder, soupeser, plaisanter, échanger, aller, venir, attendre, convoiter, approcher, pousser, payer, aller, venir, discuter, se presser, guigner, ranger, aller, venir, puis finalement repartir. J’aime le samedi matin, définitivement. Donc, ce samedi matin, je me suis - évidemment - dirigée vers ces commerces éphémères. Sans idée précise, sans trop d’envies non plus, avec l’unique toquade d’en ramener des produits frais et colorés. Et j’ai commencé à remplir mon panier. Quelques savoureuses grillades à poser sur la grille du barbecue. Des tomates cueillies à maturité, charnues, d’un beau rouge, récoltées à quelques kilomètres de là (mon empreinte écologique est - presque - modèle). Des fruits juste mûrs. Je ne vais pas finir l’inventaire… Je reprends le début de l’anecdote : je ne sais pas ce qui s’est passé ce samedi matin là, mais alors que mon panier était déjà bien chargé, je me suis arrêtée devant une table antique, mitée, brimbalante, sur laquelle trônaient de magnifiques concombres. Derrière la table, un sourire édenté, un visage buriné, quelqu’un qui parle et me dit : “Ils ont été cueillis ce matin, à la fraîche. Ils ont encore la fleur, vous voyez ?! Pis, sont sans engrais, hein. Que du naturel.” J’étais charmée, définitivement tentée. Ce n’est pas un, ni deux, ni même trois… mais bien cinq concombres qui sont arrivés dans mon panier. Et d’emblée, je me suis sentie fautive, dans ma tête s’est mise à trotter la ritournelle : “Tu es bien avancée, maintenant, que vas-tu faire de tous ces cucurbitacées ?”.

Confiture de concombre (à la vanille et au gingembre)

Pour un (petit) pot de confiture…
500 g de de concombre
250 g de sucre pour confiture
50 g de gingembre frais
1 gousse de vanille

Placer le sucre dans un large récipient. Fendre la gousse de vanille en deux. En prélever les graines à l’aide d’une pointe de couteau. Mettre le tout dans le sucre. Mélanger. Eplucher, puis épépiner le concombre. Le détailler en très petits dés. Faire glisser ces derniers dans le sucre. Peler la racine de gingembre (le plus facile est de le faire à l’aide d’une petite cuillère). La râper finement. Ajouter aux précédents ingrédients. Bien mélanger et laisser reposer - au moins - deux heures : le concombre va confire légèrement.
Lorsque l’ensemble a bien macéré, verser le tout dans une casserole à fond épais. Retirer la gousse de vanille. Porter le tout à feu doux jusqu’à obtenir une légère ébullition. Surveiller : les morceaux de concombre doivent devenir translucides et la confiture doit être - plus ou moins - liquide. Pousser l’ébullition plus fort pendant quelques minutes jusqu’à la prise. Retirer du feu et répartir la confiture dans des pots. Couvrir. Laisser refroidir.

(Il est possible de remplacer le sucre pour confiture - qui contient une part de pectine - par du sucre simple. Il convient, alors, d’ajouter le jus d’un citron et de modifier le temps de cuisson pour s’assurer d’une bonne prise de ladite confiture).

J’ai, bien sûr, utilisé la plupart de ces concombres de différentes façons : en gazpacho, en raïta, etc… Mais, comme j’en avais en pagaille, il a bien fallu que je cherche des alternatives. Pourquoi de la confiture ? Bien sûr, cela peut sembler un peu curieux, mais je voulais obtenir quelque chose de surprenant, de différent, pour ne pas dire… d’intrigant. (J’ai déniché la recette dans un ancien numéro de E.A.T., mais j’en ai modifié les proportions pour obtenir - à mon sens - quelque chose de plus cohérent. La dose de sucre employée dans la recette initiale est affolante).

C’est une expérience gustative à ne pas manquer. Il s’avère que cette confiture est très douce, malgré le léger picotement provoqué par le gingembre. La vanille, en filigrane, vient parfaitement en compléter le goût. Elle offre une intéressante combinaison de saveurs. Et, pour surprenante qu’elle est, cette confiture s’accorde parfaitement avec un fromage de brebis ou de la tomme de chèvre. A essayer avec un fromage blanc, un yaourt, une tartine de pain ou pourquoi pas, une brioche toute légère.

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9 Réponses »

  1. ça m’intrigue… ayant déjà fait - et apprécié - de la compote d’aubergine, je ne vois pas pourquoi je ne tenterais pas celle-là!

  2. Cette confiture me plait !!!
    je crois que je vais la tenter bientôt ;)

  3. très intriguant!

  4. Merci pour cette recette, qui m’a l’air ma foi excellente et en plus je sais maintenant où vont passer les concombres du jardin. (enfin, pas tous)

  5. ça doit etre sympa..j’en ai fait a la courgette l’annee dernière alors pourquoi pas du concombre

  6. Une recette tout à fait intéressante vers laquelle je ne me serais pas aventurée forcément!

  7. Il me faut tester cette recette, les photos sont appétissantes , dès que c’est fait je t’envoie une photo!
    Merci pour la recette…il me faut juste le vendeur! Parce que les concombres de serres hollandaises ne feront pas l’affaire!

  8. J’ai fait de la confiture de courgettes l’année dernière, alors pourquoi pas au concombre…

  9. personnellement j’ai fait de la confiture de concombres en y ajoutant 2oranges, et 1pamplemousse du jardin.

    c’est délicieux et plutôt que couper les concombres, je les râpe électriquement, ce qui est bp plus rapide

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