Un tout petit monde

Voilà bien longtemps que je n’avais jeté quelques mots par ici, plus d’envie, plus d’appétit. Je me suis éteinte avec la disparition d’un pâle soleil automnal, je me réveille avec un pimpant soleil de printemps (Hein ? Nous sommes déjà en été ? Mince ! je n’ai pas vu le temps passer…). Des lubies plein la tête, des idées plein les poches, des intentions, quelques résolutions, du temps mais pas trop, juste ce qu’il faut. Néanmoins, je dois me secouer un tant soit peu, il est nécessaire que je prenne l’air frais, que je me nourrisse d’un peu d’énergie, que je retrouve ma fantaisie, que j’adopte une bonne philosophie, que de la réflexion vienne l’inspiration.
Pirouette, cacahuète ! Et si ça passait avant tout par l’assiette ?
Quand je pense que certain(e)s se laissent aisément charmer par les barcarolles et autres mélopées des sirènes consuméristes et que les caddies se remplissent de “pâtes cro-ondables” type PastaBox, Lunch’Box, Panza Cup et autres Vraiment 100% bon… Humpf.
Alors que, bon, tempérons : faire cuire des pâtes, même al dente, c’est facile, ça prend rien de temps et c’est tellement excellent !

Pâtes Bolo’boulettes

Pour quatre belles plâtrées de pâtes (et quelques restes)…
400 g de viande de boeuf hachée
300 g de chair à saucisse
1 oeuf
40 g de chapelure
1 oignon rouge
1 belle cuillère à soupe de persil plat haché
Farine
400 g de tomates épluchées, épépinées, concassées
70g de concentré de tomates
1 belle carotte
2 oignons jaunes
1 gousse d’ail
25 cl de vin blanc (ou rouge, en bien encore du bouillon)
1 cuillère à café de sucre cassonnade
1/2 cuillère à café de quatre-épices
Du thym frais du jardin
De l’origan
1 feuille de laurier
Sel, poivre du moulin
3 cuillères d’huile d’olive
Des pââââââââââââtes !

Pour les boulettes. Eplucher et ciseler finement l’oignon rouge. Hacher une poignée de persil plat. Mélanger - à la main - le boeuf haché, la chair à saucisse, un oeuf entier, la chapelure, l’oignon ciselé et le persil. Ajouter du sel et quelques tours de moulin à poivre. Façonner de jolies boulettes (je fais une vingtaine de boulettes d’un poids approximatif de 30 à 40g).

Faire dorer les boulettes. Préparer une assiette creuse et y jeter quelques belles cuillères de farine. Passer les boulettes rapidement dans la farine. Les faire rissoler - rapidement - dans une sauteuse avec un peu d’huile et de beurre. Elles doivent prendre une belle couleur dorée et devenir légèrement croustillantes. Ne pas les faire revenir trop longtemps, au risque de leur faire perdre leur tendreté. Elles finiront de cuire dans la sauce, un peu plus tard. Réserver.

Pour la sauce. Eplucher et émincer finement les oignons jaunes. Eplucher et râper la carotte. Dans une casserole, faire dorer les oignons dans l’huile d’olive. Ajouter l’ail écrasé, la carotte râpée, les tomates concassées, le concentré de tomate, le vin blanc (ou le vin rouge, ou bien le bouillon de boeuf… selon les goûts). Mélanger puis, ajouter le sucre, du sel, du poivre (et là, il convient d’être généreux), le quatre-épices, du thym, de l’origan et la feuille de laurier (à l’envi). Couvrir et laisser mijoter une bonne heure.

Faire cuire les pââââââââââââtes. Lorsque la sauce tomate devient onctueuse, goûteuse, veloutée, bref, qu’il est presque temps de se mettre à table…
- Y ajouter les boulettes précédemment réservées.
- Faire bouillir un grand volume d’eau et choisir vite, vite des pâtes (longues, parce que c’est meilleur ainsi) de type capellini, spaghetti, tagliolini, linguine, fettuccine, etc… Plonger la poignée choisie dès ébullition, jeter une belle pincée de sel et surveiller jusqu’à complète cuisson.

Servir les bolo’boulettes… dès que les pâtes sont “al dente”. Hop, prendre une assiette. Hop, y poser une belle et gourmande fourchette de pâtes. Hop, par-dessus, arroser de la sauce vite répandue. Hop, disperser quelques moelleuses boulettes. Hop, jeter à la volée une belle poignée de parmesan fraîchement râpé. Hop, parsemer de quelques pluches de persil. Hop, amener le tout à table. Et, hop, huuuuuuuuuuuuum, déguster !

Oui, je sais, je sais… il ne s’agit pas là d’un plat bien “évolué”. Evidemment, cela manque de délicatesse et de raffinement. Mais moi je dis : il est bon, de temps à autres, de se laisser aller, de se délecter de petits plats réconfortants… et de la vie, enfin, quelques longues minutes, profiter (sans se tâcher, et ça, ce n’est pas le plus aisé) !