Un tout petit monde

( Une petite aventure… toute personnelle )

Tomates en fraîcheur, huile en apesanteur

Par Ty • 5 oct, 2011 • Catégorie: Chahut en cuisine, Idées d'entrées

A la faveur d’une escapade en Andorre, j’ai (oui, vraiment, je peux le dire ainsi) découvert l’huile d’olive.
Que les choses soient clairement comprises : ce n’était certes pas la première fois que je goûtais à l’huile d’olive, nenni ; mais, de fait, c’était ma toute première expérience en terme de dégustation. Devant moi, alors, un plateau. Sur le plateau, plusieurs cuillères. Dans les cuillères, diverses huiles, toutes extraites de l’olive, mais toutes différentes. Couleurs. L’oeil savait d’emblée. Parfums. Le nez suivait. Un peu réticente de prime abord, je me suis pourtant laissée prendre au jeu. D’abord avec une croûte de pain. Puis, sans rien. Le jeu, vraiment. Contre toute attente, un réel divertissement. J’ai goûté, comparé, dégusté à nouveau… pour établir mon classement. Les papilles en émoi, l’esprit un peu pantois. Quoi ? Qu’est-ce ? Moi, élevée au beurre (et aussi, un peu, rien qu’un peu… à la crème), fille indéniablement du nord, j’arrivais à apprécier ce liquide or ? J’ai lâché prise et me suis rendue à l’évidence : la réponse était inévitablement “oui”. Oups ! Etait-ce bien moi ? Oui, sans doute aucun. Tant et si bien que je suis revenue avec, dans mes bagages, plusieurs fioles de ce fluide. Dès lors, je n’ai eu de cesse d’apprivoiser l’huile ! Doucement, lentement, à mon rythme, mais… sûrement.

Tout récemment (il y a quelques jours, à peine… et le temps passe décidément si vite…) j’ai reçu un message électronique qui m’a laissé songeuse, pour ne pas dire perplexe.

“Merci d’avoir participé à cette première phase de notre grand jeu culinaire “metsdelhuiledolive.com“.
Nous avons le plaisir de vous annoncer que vous faites partie de la liste des sélectionnés pour la deuxième phase du jeu.
Afin de vous permettre de réaliser vos recettes, une entrée ou un dessert ainsi qu’un plat principal mettant en valeur les huiles produites par Olives & Oliviers, nous sommes heureux de vous faire parvenir dans les jours qui viennent deux bouteilles de 50 cl (un assemblage d’Arbequina et de Chemchali et un 100% Arbequina).”

Oh ?
Je relis.
C’est une fantaisie ? Une bizarrerie ? Une hérésie ?
Je ne me souviens nullement avoir sollicité une quelconque participation. Pas de velléité de ma part ou alors, je frise l’inconscience ; pire, l’irréflexion. Je fais aussi, parfois, des choses complètement absurdes, force est de le reconnaître. J’ai donc du, un jour, un joli jour, jouer les écervelées. Hum. Mon esprit entre alors en ébullition. Mes joues prennent une drôle de coloration. Mon coeur bat à foison. Bon ! J’accepte. Totalement. J’assume. Entièrement.
Et, conséquemment…

Velouté glacé de tomates, crème fouettée à l’huile d’olive
(et quelques croustillants au sablon de tomate)

Pour le velouté…
Quelques belles tomates bien mûres (ou une boîte de tomates au naturel)
Une tranche de pain rassi
De l’huile d’olive (assemblage Arbequina et Chemchali)
Quelques pincées de sel
Quelques tours de moulin à poivre
Quelques gouttes de tabasco
Une branche de romarin

Pour la crème fouettée à l’huile d’olive…
20 cl de crème fraîche liquide (et entière)
3 cuillères à soupe d’huile d’olive (assemblage Arbequina et Chemchali)
Sel et poivre du moulin

Pour les croustillants…
200 g de farine T55
50 g de semoule de blé dur extra fine
1 cuillère à café de levure chimique
1 cuillère à café de sablon de tomate
Une branche de romarin
115 ml d’eau
25 ml d’huile d’olive (assemblage Arbequina et Chemchali)
Poivre du moulin
Fleur de sel

Pour le velouté. Monder et épépiner les tomates (ou, ouvrez la boîte qui va bien). Réduire la tranche de pain à l’état de chapelure. Porter le tout dans un blender et mixer. Ajouter de l’huile d’olive au goût, quelques pincées de sel, quelques tours de moulin à poivre, ainsi que deux ou trois gouttes de Tabasco (pour amener un peu d’ardeur). Mixer jusqu’à obtention du velouté parfait. Si besoin, ajouter un peu d’eau pour allonger. Porter le tout dans un récipient haut. Courir au jardin couper une branche de romarin. Planter ladite branche dans le velouté. Mettre le tout au réfrigérateur pour quelques heures. Le romarin va infuser doucement.

Pour la crème fouettée. Préparer un batteur. Mettre la crème liquide entière dans un récipient supportant parfaitement les températures extrêmes. Porter le récipient, ainsi que les fouets du batteur au congélateur pour un quart d’heure. Le temps passé, sortir le tout et battre jusqu’à obtention d’une crème fouettée aérienne. Ajouter le sel et le poivre. Puis, continuer à battre en incorporant doucement l’huile d’olive. Conserver au réfrigérateur.

Pour les croustillants. Ciseler finement les feuilles de romarin. Mélanger tous les éléments secs : farine, semoule, levure, sablon de tomate, romarin et poivre (pas de sel, à réserver pour plus tard). Ajouter l’huile et l’eau. Mélanger intimement pour obtenir une pâte homogène. Mettre sous papier film et au réfrigérateur pour une heure. L’heure passée, préchauffer le four à 220°C puis, sortir la pâte. L’étaler aussi finement que possible, la pâte est très élastique (pourquoi ne pas essayer avec un laminoir ?). Choisir la forme des croustillants et découper à l’emporte-pièce. Mettre les futurs croustillants sur une feuille de papier sulfurisé. Peindre d’huile d’olive et saupoudrer de fleur de sel. Mettre à four chaud pour 6 ou 7 mn (à surveiller du coin d’un oeil attentif, les croustillants doivent blondir, pas roussir). Sortir et laisser refroidir sur une grille.

Pour servir le velouté glacé. Verser le velouté tout juste sorti du réfrigérateur et débarrassé de sa branche de romarin dans deux beaux verres. Placer, dans chacun d’entre eux, une belle quenelle de crème fouettée (ou déposer un nuage de crème à l’aide d’une poche à douille). Servir sans attendre le velouté, accompagné de quelques croustillants pour y tremper et enfin, savourer.

Il s’agit là d’une entrée à la fois rafraîchissante et gourmande. Simple et pourtant, enlevée.
Elle peut, bien évidemment, s’adapter et s’harmoniser avec ce dont on dispose. Remplacer le romarin par du basilic ? Certainement. Ou toute autre herbe aromatique. Pourquoi pas ?
Elaborer les croustillants (il est à noter que ces petits biscuits se conservent parfaitement plusieurs jours dans une boîte hermétique. Ils peuvent faire fureur lors d’un apéritif. Et, s’ils prennent l’humidité et deviennent quelque peu mous, il suffit juste de les passer quelques minutes au four pour leur redonner tout leur pimpant originel) avec d’autres saveurs… paprika, piment, pourquoi pas quelques graines de moutarde ou encore de pavot ?
Bref, à chacun(e) d’y mettre son grain de gaieté !

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Ty est ...en vadrouille ;-)
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4 Réponses »

  1. Quel plaisir de te lire!
    C’est drôle car pour ma part, ce week-end, pour la première fois, je me suis dit que j’aimais les olives, en particulier les délicieuses olives noires de Nyons. A conseiller!

  2. mummm, j’adore la Tomate, j’aime beaucoup l’huile d’olive. C’est super beau en plus, ça donne vraiment envie !
    Par contre je découvre le sablon de tomate, qu’est-ce ?

  3. Nath,
    Alors, autant je commence à sérieusement apprécier l’huile extraite de l’olive, autant le fruit… ahem.
    Dès qu’il me sera possible, je suivrai ton conseil et goûterai les olives de Nyons.
    Peut-être me feront-elles changer d’avis ?
    Ce serait une bonne surprise.
    Hormis cela, il faut que j’aille faire un tour dans ta cuisine aussi, voilà des lustres que je ne suis pas venue scruter tes réalisations.
    A très vite, alors !
    ;-)

    Lolottte,
    Le sablon n’est autre que de la poudre de tomates.
    On en trouve chez Oliviers & Co. Mais, je ne sais pas s’il y a une boutique sur Nancy.
    A l’occasion et si cela te tente, je t’en enverrai…

  4. J’apprécie énormément ton blog culinaire, car il est différent des autres…. Il y a du texte, fort bien écrit et divertissant, de très belles photos (c’est assez rare) et des recettes originales, qui le plus souvent donnent envie de les essayer. C’est ce que je vais faire demain avec cette très chaleureuse entrée.
    Merci de nous faire partager ta passion.

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